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 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeLun 24 Mai 2010 - 22:22

que c'est trognon quand Don s'inquiète pour son ptit frère...
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 15:14

MON CHARLIEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!

NIAAAAA!!!!

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 250827

Bon sérieusement la suite ma nonna!!!^^ lol, tu sais que j'adore ça xD!!!
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Cissy
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 25   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 21:22

Merci à toutes...

CHAPITRE XXV

Cal Sci, parking des professeurs

Tout en discutant avec Don, Charlie se tourna vers l’étudiant qui venait de l’interpeller. Cela faisait trois jours que Benleski voulait impérativement lui montrer sa dernière trouvaille technologique : une espèce de petit robot capable de mille et un trucs que Charlie n’avait franchement pas le temps d’explorer dans les circonstances actuelles.

Il avait donc conseillé au jeune homme de présenter son invention à Galuski ou même à Larry : après tout, lui était mathématicien, un physicien, ou un professeur de technologie seraient mieux à même de comprendre toute les potentialités de l’objet et de lui permettre de l’améliorer.

Mais Arthur Benleski voulait impérativement avoir l’opinion du professeur Eppes. Il avait entrepris d’améliorer son système grâce aux mathématiques appliquées et c’était donc de son mentor qu’il voulait avoir les premières impressions. Et, depuis trois jours, malgré les rebuffades répétées qu’il recevait, il ne se décourageait pas. Charlie le trouvait sans arrêt derrière lui : à la cafétéria, à la fin de ses cours, et même aux toilettes une fois !

A chaque fois il essayait, le plus gentiment possible, de faire comprendre au garçon que ce n’était pas le moment, qu’il verrait plus tard. Et chaque fois, avec une patience méritoire, l’étudiant répondait qu’il reviendrait donc ultérieurement. Ce qui ne manquait pas de se produire.

Charlie calculait rapidement depuis combien de temps il n’avait pas vu le jeune homme. Voyons… il s’était présenté à lui vers dix-neuf heures, juste après le passage d’Amita. Il était alors plongé dans ses équations et lui avait distraitement dit qu’il verrait ça lorsqu’il quitterait l’université. Il pensait alors que l’étudiant serait parti, lui, depuis longtemps.

Mais non, Arthur Benleski l’avait attendu et venait à présent à sa rencontre, sans se soucier un instant de le voir en communication téléphonique. En même temps qu’il parlait à son frère, Charlie voyait l’étudiant approcher. Celui-ci l’avait attendu auprès de sa voiture et, l’apercevant, il se dirigeait maintenant vers lui.

Mentalement Charlie nota de ne plus laisser sa voiture sur ce parking ou d’en changer le numéro…

Il s’aperçut soudain que le jeune homme avait posé une espèce de petite composition de fer et de plastique sur le sol du parking et qu’il avait à la main un boîtier de télécommande.

Il n’y couperait pas ! L’inventeur en herbe avait décidément l’intention de lui faire une démonstration du potentiel de son « robot ». Enfin, au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir de suite dans les idées.

Il vit distinctement Arthur Benleski appuyer sur un bouton de sa télécommande et puis soudain plus rien ! Un souffle puissant le balaya, l’envoyant à plusieurs mètres. Un cri de douleur lui échappa tandis que son dos entrait violemment en contact avec le sol. Sa tête heurta à son tour le bitume et tout se brouilla autour de lui. Il entendait des cris, des bruits ! Il sentait l’odeur de la chair brûlée ! Il y avait des lumières, des sons, de la chaleur… Il ne parvenait pas à comprendre ce qui se passait, il ne parvenait pas à bouger, son corps lui refusait tout mouvement.

Il réussit tout de même à tourner la tête et, avant de s’évanouir, il vit à quelque centimètres de lui un étrange petit amas de fer qui se tordait bizarrement sur le goudron. La dernière pensée qu’il eut ce fut : « Bon sang, mais c’était quoi ce robot ? »

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeMar 25 Mai 2010 - 21:31

POVERINO CHARLIE!!!
(Dobby viendra traduire se que je viens de dire.^^)

La suite per favore!!!
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 19:32

Citation :
POVERINO CHARLIE!!!
(Dobby viendra traduire se que je viens de dire.^^)

La suite per favore!!!


C'est très simple du dit pauvre Charlie.
Mais je suis pas tout à fait d'accord avec toi moi je trouve sa très drole Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 822143


Par contre pour la suite je suis du même avis
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 26   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeMer 26 Mai 2010 - 22:39

Merci les filles

CHAPITRE XXVI

Cal Sci, parking des professeurs

Don s’arrêta dans un grand crissement de pneus et son cœur s’affola en voyant le désordre qui régnait sur le parking. Plusieurs ambulances étaient arrêtées là qui prenaient en charge des blessés. Plusieurs étudiants, apparemment choqués, étaient assis sur les bordures des pelouses et quelques infirmiers se pressaient autour d’eux.

Une large bande jaune avait déjà été déroulée autour du périmètre et le coin grouillait de flics en tenues épaulés par les agents du service d’ordre de l’université. Don resta un instant tétanisé au volant de son SUV. Il ne parvenait pas à croire à ce qu’il voyait. Puis il jaillit soudain de son véhicule et sortit son badge qu’il montra à l’agent qui venait à sa rencontre :

- Agent spécial Don Eppes du F.B.I…

Avant que le policier ait pu répondre, un homme en costume dans lequel il reconnut un inspecteur du L.A.P.D. se dirigea vers lui.

- F.B.I. ? Qu’est-ce que le F.B.I. vient foutre ici ? Qui vous a appelé ?

Le ton n’était pas franchement amical. Don comprenait que l’homme n’ait pas particulièrement envie de voir le F.B.I. marcher sur ses brisées, mais en l’occurrence l’heure n’était pas aux salamalecs ni aux palabres sur les domaines de compétence des uns et des autres.

- J’étais au téléphone avec mon frère quand il y a eu l’explosion. Je suis venu voir comment il allait.

- Votre frère ?

- Oui, le professeur Eppes. Il travaille dans cette université !

En même temps qu’il parlait, Don se dirigeait vers l’incendie qui brûlait et autour duquel plusieurs pompiers s’afféraient. Il chancela soudain et son interlocuteur l’attrapa par le bras :

- Eppes ! Vous vous sentez bien ?

- C’est la voiture de mon frère ! Oh mon Dieu ! Charlie ! Où est-ce qu’il est ? Ne me dites pas que…

Sa voix était presque inaudible à force de panique et de souffrance. Le policier le regarda, empli de compassion.

- Je ne peux rien vous dire malheureusement. Nous venons d’arriver. Tout ce que je sais c’est qu’on a un mort et plusieurs blessés dont deux semblent assez sérieusement touchés. Pour le reste…

A cet exposé, Don eut l’impression que son cœur s’arrêtait de battre :

- Un mort ? murmura-t-il d’une voix blanche.

- Oui, là-bas…

Le policier désignait un corps recouvert d’une bâche qui gisait à une dizaine de mètres du foyer. Don se dirigea dans cette direction. Son compagnon tenta de l’arrêter :

- Il ne vaudrait peut-être mieux pas : ce n’est pas très beau à voir vous savez.

- Je dois savoir… Je dois voir si c’est mon frère ! répliqua Don au bord des larmes, d’un ton tranchant. Et puis vous devez aussi pouvoir l’identifier non ?

- D’accord. Comme vous voudrez, abdiqua le flic pour qui, effectivement, une identification rapide rendrait les choses plus faciles.

Don s’approcha de la dépouille et un sanglot lui échappa en voyant la serviette qui gisait à quelques centimètres du corps. Il la ramassa et la serra contre sa poitrine, sentant l’air lui manquer soudain. Il l’aurait reconnue entre mille : c’était celle dans laquelle son petit frère était sans arrêt en train de fourrer ses papiers ou de les en sortir, sa « mallette aux trésors » comme il se plaisait à lui dire, d’où sortaient, comme par magie, les réponses les moins évidentes et les raisonnements les plus abscons.

Et si la serviette était là… Sa vue se brouilla un instant tandis que ses mains se mettaient à trembler. Il ne pourrait pas… Il ne pourrait pas soulever la bâche pour regarder. Il ne supporterait pas de voir son petit frère sans vie, sans doute mutilé : il savait quels dégâts pouvait faire une explosion ! Quelques minutes avant ils riaient ensemble et maintenant… Et son père ? Comment pourrait-il lui apprendre l’affreuse nouvelle ? Et Amita, Larry ? Seigneur !

Une main se posa sur son bras :

- Vous n’êtes pas obligé de le faire…

- Je dois le faire !

Il prit une grande inspiration et se baissa. Sa main tremblante souleva la bâche et, durant quelques secondes il contempla le visage presque intact, figé dans la mort. L’odeur entêtante de la chair brûlée pénétra ses narines. Un gémissement lui échappa et une nausée fulgurante le terrassa. Il se releva en hâte et courut aux buissons où il vomit longuement. Les jambes coupées il se laissa tomber à genoux dans l’herbe.

Une bouteille d’eau apparut soudain dans son champ de vision : il leva des yeux incertains et vit que le policier était toujours là et que c’était lui qui lui tendait le liquide salvateur. Il la prit sans un mot et avala une large rasade avec laquelle il se rinça longuement la bouche. Il recracha le liquide, but ensuite deux gorgées puis se versa le reste sur la tête, pour tenter de s’éclaircir les idées.

La nausée s’était dissipée, ses tremblements s’espaçaient, il reprenait le contrôle et son compagnon le comprit. Il le laissa se relever avant de demander :

- C’est votre frère ?

Don hocha la tête :

- Non ! Non ! Ce n’est pas Charlie.

- Vous savez qui c’est ?

- Non ! Mais je sais qu’un de ses étudiants l’attendait près de sa voiture. C’est lui peut-être.

Et puis, ramené à son souci premier, il questionna :

- Mais Charlie, où est-il ? Où est mon frère ?

- Peut-être l’un des deux blessés déjà évacués.

- Vers quel hôpital ?

- L’U.S.C.

- Il faut que j’aille là-bas. Je sois savoir si mon frère est blessé.

- Oui, mais d’abord, est-ce que vous pourriez me dire si quelqu’un en voulait à votre frère ?

A ces mots, soudain, l’agent du F.B.I. se retrouva soudain sur le terrain professionnel et tous ses réflexes d’agent lui revinrent :

- Je pense que cette affaire est de notre ressort, euh…

Il venait tout à coup de s’apercevoir qu’il n’avait aucune idée de l’identité de son vis-à-vis.

- Lieutenant Gorman, Kyle Gorman. Et qu’est-ce qui vous fait croire que cette affaire est de votre ressort ? Ce n’est pas parce que votre frère…

- Cela n’a rien à voir avec mon frère ! l’interrompit Don. Il se trouve que le F.B.I. enquête sur un poseur de bombe en série et mon frère nous épaule dans cette enquête.

- Et vous pensez que votre criminel a pu s’en prendre à votre frère ?

- La coïncidence serait étonnante vous ne croyez pas ?

- Mais comment l’aurait-il trouvé ?

- Je n’en sais rien, mais nous le découvrirons, croyez-moi. J’appelle mon équipe.

Sans laisser au lieutenant la moindre opportunité de protester, Don décrocha son portable et appela David qu’il mit au courant en quelques phrases. Sans s’attarder à répondre à ses questions inquiètes, il lui ordonna de rameuter le reste de l’équipe et de venir sur place. Il raccrocha et se tourna à nouveau vers le policier.

- Ils vont venir vous rejoindre. En attendant…

- En attendant, nous ne touchons à rien ! conclut l’homme.

Don remarqua l’amertume dans son ton.

- Ne nous en veuillez pas Gorman. Si nous nous apercevons que les deux affaires sont disjointes, je vous donne ma parole que je vous laisserai enquêter.

- D’accord. De toute façon je vous comprends. Si c’était mon frère…

Ramené à sa préoccupation essentielle, Don reprit la parole.

- Ecoutez, je dois y aller, je dois trouver mon frère. Je dois m’assurer qu’il va bien. Est-ce que je peux…

Sans qu’il ait besoin de terminer sa question, le lieutenant Gorman le rassura :

- Ne vous inquiétez pas, nous jouerons franc-jeu. Et dès que vos hommes arrivent, je leur passe le relais.

- Merci Gorman, merci pour tout.

- De rien Eppes. Et j’espère que votre frère va bien.

- Je l’espère aussi !

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 6:43

Ouch, dans quel état on va retrouver Charlie... Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 942496

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 718495 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 718495 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 718495 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 718495


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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

-/-

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 10:28

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 100320 Mon charlie!!!! Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 46039 (devient dingue)

Par contre Dobby la traduction était presque parfaite: c'était plus: Pauvre petit charlie!! (INO: signifie petit quand on l'ajoute à un mot.^^)

LA SUITE!!!: LA SUITE!! LA SUITE!!! Avant que Dobby vienne à son tour faire souffrir mon Charlinou.^^
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 27   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 19:46

arigatou

CHAPITRE XXVII

Los Angeles County Medical Center

Don remonta dans sa voiture et repartit à fond de train vers le Los Angeles County Medical Center, la peur lui fouaillant toujours douloureusement les entrailles. Certes son frère n’était pas mort sur ce parking, mais, selon les policiers, il y avait deux blessés graves. Et Charlie faisait obligatoirement partie des deux : s’il n’avait été que légèrement blessé, ou choqué par le souffle, il se serait fait immédiatement connaître et l’aurait rejoint sur les lieux.

Les yeux de Don s’emplirent à nouveau de larmes : son petit frère ! Dans quel état allait-il le retrouver ? Et puis ses pensées dérivèrent vers le responsable du drame : comment le bomber avait-il pu deviner l’implication de Charlie ? Est-ce qu’il les surveillait ? Qui était-il ? Quelles étaient ses motivations profondes ? Pourquoi s’en prendre au mathématicien ? En tout cas, il paierait pour ce qu’il venait de faire, et la note serait salée, conclut Don, les mâchoires serrés, les yeux rivés sur la route qui ne défilait pas assez vite à son rythme.

Il arriva enfin à l’hôpital et se précipita au bureau des admissions. Il brandit à nouveau son badge, déclinant son identité. L’infirmière se pencha alors sur son écran et étudia la liste qui se déroulait sous ses yeux tandis que Don piaffait d’impatience, se mordant les lèvres jusqu’au sang pour tenter de juguler l’anxiété qui le rongeait.

- Oui. Nous avons bien un Charles Eppes. Arrivé à vingt-deux heures vingt-trois.

- Comment va-t-il ? coupa Don.

- Il est arrivé inconscient d’après ce que je lis. On l’a identifié grâce à ses papiers et…

- Où est-il ? Comment va-t-il ? répéta Don au bord de la crise de nerf, élevant la voix sans s’en rendre compte.

- Qu’est-ce qui se passe ici ?

Une voix tranchante venait de résonner derrière eux. Don se tourna vers la femme qui venait ainsi d’intervenir. Elle avait environ cinquante ans et la tranquille assurance de ceux qui n’ont plus rien à prouver. Il se présenta, sortant une fois de plus sa carte :

- Agent spécial Don Eppes, F.B.I. On vous a amené mon frère il y a…

- Ah oui, Charles Eppes, c’est ça ?

- Oui ! S’il vous plaît, dites-moi comment il va !

- Venez par ici, agent Eppes.

Don suivit le médecin, le cœur étreint par la peur. Si elle l’entraînait à l’écart, c’était obligatoirement que son petit frère… Non ! il ne pouvait pas le croire. Ses pensées durent se lire sur son visage car la femme s’empressa de lui dire :

- D’abord tranquillisez-vous, votre frère est vivant !

Un puissant soupir de soulagement échappa à Don. Dans le même temps, ses oreilles se mirent à bourdonner et il eut l’impression que les murs du couloir se mettaient à tanguer autour de lui. Ses pensées s’obscurcirent.

- Buvez !

Il absorba le liquide qu’on présentait à ses lèvres et soudain il lui sembla que tout s’éclairait autour de lui. Il s’aperçut alors qu’il était assis sur une chaise qu’il ne se souvenait pas d’avoir rejoint et que le médecin après avoir posé le gobelet qu’il venait de vider, prenait son pouls d’un air expert. Il tenta de lui arracher son poignet.

- Je vais bien ! C’est de mon frère dont il faut s’occuper !

Elle le contra fermement en reprenant son poignet :

- Vous n’allez pas si bien que ça ! Vous venez de faire un malaise ! Quant à votre frère on s’occupe de lui. Donc vous vous détendez, vous vous calmez, et je vous donne de ses nouvelles. Ou vous continuez à vous agiter et vous allez m’obliger à vous hospitaliser pour quelques heures !

- Quoi ?

- Votre pouls est bien trop rapide, vous êtes tachycarde, votre respiration est oppressée et vous êtes en sueur, autant de motifs de vous garder quelque temps.

- Non, je vais bien. C’est juste que je suis inquiet pour mon frère. Je vous en prie, dites-moi comment il va.

- Ca va aller…

Il s’impatienta : elle parlait de qui ? De lui ou de Charlie ? Elle dut comprendre sa réaction car un sourire calme vint éclaircir son visage un peu sévère :

- Votre frère a repris connaissance peu après son admission.

- Il va bien ?

- Et bien il est choqué, évidemment mais ça va aller. Il a un sérieux traumatisme de la colonne vertébrale, dû au choc lorsqu’il a été projeté à terre, il aura d’ailleurs des hématomes sur tout le dos, et une bosse de la grosseur d’un œuf de pigeon à l’arrière du crâne. En outre, il a une légère fêlure du coude gauche. Mais à part ça, physiquement ça va.

- Je peux le voir ?

- Non, en ce moment il est au scanner.

- Au scanner ?

Il s’inquiéta.

- Rassurez-vous, c’est juste pour s’assurer qu’il n’y a pas d’hématome cérébral ou de dégâts que nous n’aurions pas décelés à l’auscultation. Il s’est tout de même cogné la tête fort brutalement.

- Mais vous pensez que ça va aller ?

- Et bien oui. Je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit de trop grave. Nous allons tout de même le garder vingt-quatre heures afin d’éliminer tout risque, mais…

- Vous le gardez ?

A nouveau l’affolement gagnait sa voix. S’ils voulaient le garder, c’est que quelque chose n’allait pas, forcément.

- Juste par précaution…

Elle étudia un instant le visage pâle de l’homme qui reprenait doucement des couleurs. Les battements anarchiques de son cœur se calmaient, visiblement il retrouvait le contrôle.

- Je pourrai aussi le laisser sortir, à certaines conditions…

- Lesquelles ?

- Et bien tout d’abord qu’il y ait quelqu’un pour veiller sur lui. Et puis le réveiller toutes les deux heures pour vérifier son état de conscience. Et le ramener ici d’urgence en cas de doute. Si c’est possible, alors nous ne serons pas obligés de…

- Bien sûr ! Bien sûr ! Il vit avec notre père et puis il a sa fiancée, et moi, je resterai aussi. Nous pourrons nous occuper de lui, s’empressa alors d’indiquer Don.

- Vous pensez qu’il préfèrera cette solution ?

- J’en suis sûr ! Les hôpitaux ça n’a jamais été son truc vous savez.

- Dans ce cas, dès qu’il sera remonté du scanner, si tout va bien, et s’il est d’accord bien sûr, vous pourrez l’emmener.

- Merci docteur.

- Pas de quoi agent Eppes. Je vous fais appeler dès que votre frère sera revenu. En attendant vous vous détendez et vous essayez de manger un peu, marché conclu ?

- Marché conclu ! souffla-t-il, tellement soulagé que la voix lui manquait.

Il avait l’impression d’avoir couru deux marathons d’affilée tellement il se sentait épuisé par l’intensité des minutes qu’il venait de vivre.

Suivant les instructions du médecin, il se dirigea lentement vers le fond du couloir où trônait un distributeur de friandises et de boissons. Il choisit une barre chocolatée et une barre de céréales qu’il accompagna d’un infâme breuvage que la machine appelait pompeusement « café ». Mais ce petit en-cas le revigora et il s’assit dans la salle d’attente, consultant nerveusement sa montre et sentant son inquiétude revenir au fur et à mesure que les minutes passaient, d’autant plus lentement que le fait de surveiller les aiguilles ne les faisaient pas aller plus vite !

Il était déjà vingt-trois heures quinze ! Pourquoi est-ce que c’était si long ? Etait-il arrivé quelque chose ? L’état de Charlie s’était-il brusquement aggravé ? Il lui vint soudain à l’esprit qu’il n’avait pas appelé son père et Amita. Devait-il le faire ? Fallait-il les inquiéter alors que, s’il en croyait la doctoresse, il allait pouvoir rentrer avec Charlie avant qu’eux-mêmes n’aient le temps de faire la route jusqu’à l’hôpital ? Mais si l’état de son frère s’aggravait ? Si… Ils ne pourraient pas lui pardonner de ne pas les avoir prévenus.

Alors qu’il tournait et retournait ces questions dans sa tête, il s’entendit soudain appeler :

- Monsieur Eppes ?

- Oui, oui c’est moi !

Il se dressa comme un diable hors de sa boîte, toute couleur ayant de nouveau quitté son visage dans l’appréhension de ce qu’on allait lui apprendre. L’infirmière qui venait ainsi de l’appeler était encore toute jeune et elle lui sourit, rassurante :

- Je suis venue pour vous accompagner auprès de votre frère.

- Il va bien ?

- Oui, mais le Dr Colerman vous en dira plus à ce sujet. Moi, je suis juste votre guide.

- Et un charmant guide, dit-il, non pour draguer la jeune fille, il avait largement ce qu’il fallait avec Robin, mais juste pour la remercier de sa gentillesse et aussi pour se distraire de l’inquiétude qui ne le quittait pas.

Elle émit un joli rire :

- Voilà, c’est ici, dit-elle en s’effaçant.

*****

Le cœur battant la chamade, Don franchit le seuil sur lequel elle s’était arrêté. Un instant sa vue se brouilla de nouveau, puis il distingua une silhouette dans un lit. La tête de lit était relevée et son regard s’attarda sur la masse de cheveux bouclés emmêlés et sur le visage pâle qui reposait sur les oreillers surélevés.

Un gémissement lui échappa et il se précipita :

- Oh Charlie ! Charlie, j’ai eu si peur !

Il prit son frère dans ses bras et le serra violemment contre lui, lui arrachant un petit cri de protestation. Aussitôt, il relâcha son étreinte :

- Pardon ! Excuse-moi, balbutia-t-il.

- Non ça va… C’est juste que j’ai le dos plutôt douloureux tu vois !

Don ne se lassait pas de le regarder, s’assurant qu’il n’avait rien, cherchant à déceler sur son visage la moindre trace de douleur, vérifiant qu’il n’y ait pas de blessures. Charlie avait le coude gauche emprisonné dans une attelle, mais c’était le seul stigmate visible des événements.

- Tu as l’air d’aller plutôt bien ! plaisanta Don.

- C’est que tu n’as pas vu mon dos ! gémit Charlie.

- Ca va aller frangin ?

- Mais oui, t’inquiète.

Et à nouveau Don le prit dans ses bras et le serra contre lui, mais plus doucement cette fois-ci, afin de ne pas lui faire mal de nouveau.

- Si tu savais comme j’ai eu peur. J’ai cru que…

Emu, Charlie sentit toute la détresse qui émanait de la voix tremblante de son aîné. Il joua la carte de l’ironie pour dissiper l’attendrissement qui les guettait :

- Tu ne crois pas que tu vas te débarrasser de moi comme ça mon vieux ! Il faut autre chose qu’une petite bombe pour me faire disparaître !

Don le radossa à ses oreillers et sourit :

- En tout cas, si jamais tu me refais un coup comme ça…

- Ben quoi ?

- Je te tue !

- Voilà qui est malin. Tu me tues pour me punir de ne pas m’être fait tuer ? Quelle logique monsieur l’agent du F.B.I !

- Hé ! l’expert en logique ici, c’est toi !

- Heureusement.

Puis il se turent, se contentant de s’étreindre les mains, leurs yeux se disant mille choses que les mots n’auraient pas pu traduire. Ce fut Charlie qui reprit la parole, sérieusement cette fois-ci :

- C’était une bombe, c’est ça ?

- Oui, Charlie.

- Où ça ?

- Dans ta voiture.

- Et tu crois que…

- La coïncidence serait vraiment extraordinaire non ? Quelles probabilités y a-t-il qu’il n’y ait aucun rapport avec notre affaire ?

- Ecoute, là je suis un peu trop fatigué pour te donner la réponse comme ça. Mais je peux te dire que ça doit être de l’ordre de une sur plusieurs millions.

- C’est bien ce que je pensais.

Il y eut un nouveau silence et de nouveau ce fut Charlie qui le brisa :

- Mais comment a-t-il su où me trouver ?

- Ce n’est pas le plus important à mes yeux.

- Comment ça ?

- Non, le plus important c’est comment a-t-il su QUI trouver ? Comment a-t-il déterminé ton rôle dans cette affaire ? Pourquoi tenter de te tuer toi, alors qu’il ne s’en est pris à aucun des policiers qui l’ont traqué durant cinq ans ?

- Parce que je suis plus dangereux que tous les policiers du monde ? tenta de plaisanter Charlie.

Mais le ton n’y était pas.

- Tu sais, reprit-il. Cet attentat va nous permettre de progresser. Parce que si nous trouvons le comment, nous ne serons pas loin de trouver le pourquoi et de là le qui.

- Ouais, maugréa Don. Et bien figure-toi que j’aurais autant aimé progresser sans avoir une trouille pareille. J’ai cru que tu étais mort Charlie !

A cette évocation, ses yeux s’embuèrent de larmes qu’il s’empressa de résorber pour que son frère ne les voit pas. Mais Charlie sentit bien le désarroi de son aîné et il posa une main apaisante sur son bras :

- Je vais bien Donnie.

Le surnom eut aussitôt l’effet recherché :

- Ne m’appelle pas Donnie !

Le sourire qu’il lut sur les lèvres de son cadet lui fit comprendre que celui-ci avait atteint son but.

- N’empêche, lorsque j’ai vu ce corps sous la bâche et que…

- Quel corps ?

La voix coupante de Charlie le ramena à la réalité. Il se mordit les lèvres. Il aurait dû comprendre que son frère ignorait la mort de celui qui était vraisemblablement son étudiant. Et tel qu’il le connaissait, il allait culpabiliser de cette mort. Il se serait battu de son inconséquence ; mais maintenant il n’était plus temps de reculer.

- Il y a eu un mort Charlie. Et quand je suis arrivé sur les lieux j’ai cru que c’était toi.

- Tu l’as vu ?

- Oui.

- C’était un jeune homme, la vingtaine, blond, une petite moustache à la Chaplin, des lunettes en corne ?

- Je n’ai pas bien vu… Mais oui il était blond…

Charlie se laissa tomber en arrière sur les oreillers, fermant les yeux : Arthur Benleski ne le collerait plus jamais désormais ! Et déjà il se reprochait tout ce temps passé à le rejeter. S’il lui avait accordé ne serait-ce que quelques minutes au cours des trois jours écoulés, l’étudiant ne l’aurait pas attendu ce soir-là sur le parking et à l’heure qu’il était, il serait en vie. Bien sûr, le corollaire ne lui échappait pas, lui-même serait peut-être mort en contrepartie.

- Ce n’est pas ta faute Charlie…

Il se mordit les lèvres, à la fois furieux et touché d’être aussi bien deviné par son frère.

- Je sais, dit-il d’un ton rageur. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que, si je lui avait accordé un peut de temps…

- Tu ne pouvais pas savoir Charlie. Ca ne sert à rien de refaire le monde avec des si et des mais. Le seul fautif c’est notre bomber !

- Tu sais il m’a sans doute sauvé la vie…

- Quoi ? questionna Don, désarçonné par ce coq à l’âne entre sa réflexion et l’affirmation de son cadet.

- Arthur Benleski, mon étudiant, il m’a sans doute sauvé la vie.

- Comment ça ?

- Et bien, il voulait absolument me montrer un prototype de robot qu’il avait créé. Et il était en train de le faire rouler quand tout a sauté. Je présume que sa télécommande a interféré avec le système de mise à feu de la bombe. Et puis, il se trouvait juste entre moi et la voiture : je pense que c’est lui qui m’a protégé du souffle. Je lui dois la vie Don. Sans lui…

Don eut un frisson à cette évocation.

- Charlie, je suis désolé pour ton étudiant bien sûr. Mais je ne vais pas te mentir : s’il fallait que quelqu’un meure ce soir, alors je préfère que ce soit lui que toi.

A nouveau le silence s’imposa entre les deux frères, chacun perdu dans ses pensées.

L’arrivée du Dr Colerman, en qui Don, comme il s’y attendait, reconnut la doctoresse à laquelle il avait déjà eu à faire, mit fin à leur méditation. Elle leur annonça que le scanner n’avait décelé aucun dégât et que, s’ils le désiraient, Charlie pouvait rentrer, à condition de s’en tenir aux instructions qu’elle avait déjà données à Don.

*****

Le mathématicien s’empressa de dire qu’il n’avait aucunement l’intention de passer plus de temps que nécessaire à l’hôpital et, moins de trente minutes plus tard, les deux frères prenaient le chemin de la maison.

Il leur fallut un moment pour calmer la frayeur rétrospective d’Alan et d’Amita et Charlie se retrouva bientôt dûment bordé dans son lit et nanti de trois garde-malades en train de se disputer copieusement pour savoir lequel des trois veillerait sur son sommeil. Finalement un consensus s’établit entre les trois protagonistes qui décidèrent de se partager la nuit et les réveils imposés au blessé.

Alan, en sa qualité de père, obtint, de haute lutte, le droit aux quatre premières heures de veille ce qui n’alla pas sans âpre discussion avec son fils aîné. Mais outre qu’il voulait s’assurer que son cadet allait bien, Alan avait décelé l’épuisement palpable chez Don, fait de tension nerveuse qui retombait et de nuits un peu trop courtes depuis quelque temps où les affaires difficiles se succédaient. Et à sa réelle envie de veiller sur le plus jeune, se mêlait une non moins réelle préoccupation quant au besoin de sommeil de l’aîné. Aussi il avait bien l’intention, les quatre heures écoulées, de faire d’abord appel à Amita de manière à ménager au moins six heures de repos à son fils, quoi que celui-ci puisse en penser.
Don finit par se rendre aux arguments de son père. Après un appel à son équipe pour savoir où ils en étaient et s’ils avaient quelque chose, il donna rendez-vous à tous le lendemain matin et se résigna à regagner sa chambre, non sans un détour par celle de Charlie pour s’assurer que le mathématicien dormait comme un bienheureux. A peine la tête sur l’oreiller, il s’endormit d’un sommeil de plomb, littéralement éreinté par les heures qu’il venait de vivre. Il ne se rendit même pas compte que son père entrait dans sa chambre pour ramener tendrement les couvertures sur lui et lui déposer un baiser léger sur le front avant de retourner auprès de Charlie.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 20:05

Nan ça va ^^ C'et vrai que tu es plus sadique envers Don Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 2613

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 707141 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 707141 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 707141


-/-

Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

-/-

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 11:34

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 906636 Ouf mon charlie est vivant...Il n'y a que moi qui peut le tuer!!!^^

Sinon, j'adore!!! (même si je savais déjà que Charlie survivrait à cette bombe.)

La suite please!!!
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 13:49

Citation :
LA SUITE!!!: LA SUITE!! LA SUITE!!! Avant que Dobby vienne à son tour faire souffrir mon Charlinou.^^
Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 250827

Je ne vais pas faire souffir Charlie

J'ai une autre personne a faire souffir pour le moment Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 822143


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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 28   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 0:08

Encore merci (je sais ça manque d'originalité, mais c'est sincère...)

CHAPITRE XXVIII

Maison des Eppes

- Salut p’pa.

- Oh, bonjour fiston : tu as passé…

Alan s’interrompit net en voyant le visage maussade de son fils : bon, les choses n’allaient pas être faciles. A vrai dire il s’en doutait un peu. Il avait pris ce risque quand il avait décidé de ne pas le réveiller pour qu’il puisse veiller sur son frère. En effet, le sommeil du mathématicien était calme et, à chacun de ses réveils, il n’avait fait que râler plus fort qu’on l’arrache à son repos, prouvant, si besoin en était, qu’il allait bien. Finalement, d’un commun accord avec Amita, ils s’étaient relayés au bout de quatre heures, somnolant dans le fauteuil près du lit pour Alan, dans le lit pour Amita, et n’avaient pas juger utile de faire appel aux services de Don. Alan savait très bien que celui-ci n’apprécierait pas la mesure.

- Pourquoi tu ne m’as pas réveillé ? attaquait son fils, vindicatif.

- Parce que tu avais besoin de dormir. Et puis Amita et moi suffisions pour surveiller Charlie.

- Mais c’est mon petit frère ! C’est à moi de m’occuper de lui ! ragea Don.

- Je te signale que ton petit frère est aussi mon fils et que si l’un de nous a le devoir de s’occuper de lui, c’est moi. Et Amita est sa fiancée, c’est aussi un rôle qui lui incombe. Alors maintenant tu me fais le plaisir de te calmer, de t’asseoir et de prendre ton petit déjeuner.

Le ton du père n’était pas agressif, mais sa fermeté tua net dans l’œuf la colère de son fils. Celui-ci, bien que largement majeur et agent fédéral, n’était toujours pas capable de tenir tête à son géniteur quand il employait un certain ton. Il obtempéra donc à l’injonction, tout en maugréant.

Alan déposa devant lui une assiette de pancakes tout chauds accompagnés d’un mug de café odorant et un léger sourire vint éclairer le visage tourmenté de son garçon : décidément son père ne perdait pas ses bonnes habitudes, tous les problèmes se réglaient avec un bon repas !

- Charlie va bien ? s’enquit alors l’agent fédéral d’un ton plus calme.

- Ton frère va bien oui. D’ailleurs je suppose que tu t’en es déjà assuré non ?

Don sourit à nouveau: son père le connaissait bien. En effet, à son réveil, son premier geste avait été de regarder sa montre et, les événements de la nuit lui revenant en mémoire dans la foulée, il avait sursauté en se rendant compte qu’il était déjà sept heures trente. On ne l’avait pas réveillé ! Charlie…

Il avait sauté hors de son lit comme un diable hors de sa boîte et s’était précipité dans la chambre voisine, faisant sursauter Amita qui se reposait auprès de son frère. Elle lui avait jeté un regard d’abord interrogatif puis légèrement inquiet tandis qu’il s’approchait du lit. Elle pouvait discerner la colère qui grondait en lui et s’inquiétait d’un possible éclat. Mais Don ne pouvait pas s’en prendre à elle et puis, il ne voulait pas non plus risquer de réveiller son jeune frère qui dormait d’un sommeil paisible. D’ailleurs, à la vue de son visage calme et si enfantin dans le repos, il avait senti sa colère s’évanouir.

- Il a passé une bonne nuit ? s’était-il contenté de murmurer.

- Oui, tout va bien.

Il avait hoché la tête et était sorti de la chambre pour se diriger vers le rez-de-chaussée. Mais au fur et à mesure qu’il approchait de la cuisine, la colère s’était de nouveau emparée de lui : comment avait-il pu ainsi l’écarter ? Comment pouvait-il le juger indigne de s’occuper de son frère ?

L’accueil ferme de son père venait de mettre fin à sa colère, mais pas à ses interrogations.

*****

- Tu m’en veux ? questionna-t-il alors d’une voix contrite.

Son père sourit avec indulgence :

- Si je devais t’en vouloir chaque fois que tu fais une colère, on n’en sortirait pas fiston.

- Non, précisa Don d’une voix un peu tremblante. Est-ce que tu m’en veux de ce qui s’est passé ? Charlie aurait pu être tué. Est-ce que c’est pour ça que tu n’as pas voulu me réveiller ? Est-ce que…

Alan qui était en train de se servir un café posa brusquement la cafetière sur la table et s’approcha de son fils qui gardait les yeux obstinément baissés devant lui.

- Donnie, regarde-moi ! Regarde-moi ! insista-t-il en saisissant son garçon aux épaules pour le contraindre à se tourner vers lui.

Il fut bouleversé de voir le visage tourmenté que Don leva vers lui : des larmes, qu’il tentait désespérément de retenir, perlaient à ses cils. Le cœur d’Alan se serra en se rendant compte combien son fils avait été touché par ce qui s’était passé : il ne se souvenait plus vraiment de la dernière fois où il avait vu ses yeux se remplir de larmes. Même lors de la mort de Margaret il s’était retenu. Son père savait bien qu’il avait dû pleurer, seul dans sa chambre, mais il s’était toujours arrangé pour garder les yeux secs devant lui.

Et là, soudain, il eut l’impression de retrouver devant lui le petit garçon sensible de son enfance, celui qui s’apitoyait sur un animal blessé ou sur un camarade malmené. Petit à petit cette sensibilité avait fait place à un désir de justice qui s’était manifesté par un refoulement de ses sentiments pour laisser la place à l’action.
Mais là, il s’agissait de Charlie, son petit frère adoré et toute sa volonté ne parvenait pas à dissimuler l’émotion qui l’étreignait à l’idée de ce qui aurait pu se passer, l’émotion et, Alan le comprit avec un serrement au cœur, la culpabilité.

- Tu n’es pour rien dans ce qui est arrivé à ton frère tu m’entends ? Pour rien du tout !

Ce qu’il lut dans le regard de son fils à cet instant lui fit mal : il était évident que Don ne le croyait pas. Pour lui, nul doute que le principal responsable de ce qui venait de se passer, c’était lui, lui qui avait entraîné son petit frère dans son sillage, dans un monde où il n’avait pas sa place. Renonçant, pour le moment, à gagner cette bataille là, Alan reprit :

- Et si je ne t’ai pas réveillé, c’est seulement parce que tu étais épuisé. Tu devais dormir. Et Amita et moi suffisions pour veiller sur Charlie. Il était inutile de…

- Mais j’aurais aimé veillé sur lui moi aussi, plaida Don.

- Je sais bien. Mais tu veilleras beaucoup mieux sur lui en étant frais et dispo, tu le sais. Dans la journée tu es le mieux placé pour veiller sur lui. Cette nuit j’ai pu veiller sur vous, sur vous deux.

Don releva la tête sur ces mots et sourit à son père : il était désormais certain que celui-ci ne le tenait pas pour responsable des événements, qu’il ne lui en voulait pas. Comment aurait-il pu supporter ça en plus du reste ? Il hocha la tête sans un mot mais Alan comprit que le message était bien passé. Il revint alors à la charge sur ce qui lui semblait essentiel.

- Et je veux que tu te persuades que tu n’y es pour rien Don, c’est bien clair ?

- Tu ne peux pas dire ça papa. Tu sais bien que si Charlie n’avait pas travaillé sur cette affaire cela ne serait jamais arrivé.

- Qu’en sais-tu ?

La voix derrière eux les fit sursauter. Charlie était entré dans la cuisine sans qu’ils l’entendent. D’un même élan les deux hommes se précipitèrent vers lui :

- Charlie, comment tu vas ? demanda son père tandis que Don s’écriait :

- Mais qu’est-ce que tu fais debout ? Il faut te reposer !

- Ca va, grogna le mathématicien. J’ai bien assez dormi comme ça. Je crève de faim moi !

A ces mots, Alan s’empressa de retourner à ses fourneaux pour préparer quelques gaufres à son cadet qui n’appréciait pas les pancakes. Don cependant insistait :

- Tu serais mieux au lit frangin ! Remonte, je t’apporterai ton petit déj’.

- Pas question ! Je déteste manger au lit. Sans compter que je ne tiens pas à ce que la moitié de mon repas disparaisse dans ton estomac entre la cuisine et ma chambre ! plaisanta le cadet.

- Comme si j’étais capable de faire quelque chose comme ça ! se défendit son aîné !

- C’est vrai. Tu ingurgiterais plutôt les deux tiers que la moitié ! répliqua alors le plus jeune, clouant le bec à son frère qui revint à sa préoccupation principale :

- Tu es sûr que tout va bien Charlie ?

Celui-ci poussa un soupir dans lequel perçait un début d’exaspération :

- Mais oui ! Sur quel ton il faut que je te le dise ! Je suis plein de courbatures, je n’irai pas disputer un marathon aujourd’hui et mon coude et mon dos sont douloureux, mais je vais bien ! D’accord ?

- Si tu le dis…, marmonna son frère, l’air peu convaincu. Et ta tête ?

- Ma tête n’a jamais été aussi bien ! protesta Charlie. Et arrête de t’en faire pour moi Don. Tout va bien ! Dans quelle langue faut-il te le dire ?

- Je ne sais pas, répliqua l’aîné. Peut-être qu’une petite démonstration mathématique me permettrait de mieux comprendre.

- Tu parles ! Tu serais largué à la trentième seconde, se moqua gentiment son cadet en s’asseyant avec un soupir d’aise qui lui attira à nouveau l’inquiétude de son aîné définitivement passé en mode « mère poule ».

- Charlie tu es sûr que…

- Don ! tonna Charlie. Si tu oses me demander une fois de plus si je vais bien, je crois que je te mords !

- D’accord, d’accord, je me rends ! abdiqua Don tandis que leur père déposait devant Charlie un grand bol de chocolat chaud accompagné de gaufres appétissantes.

- Pourquoi lui il a du chocolat et des gaufres et moi du café et des pancakes ? protesta alors Don tandis que Charlie demandait d’un ton geignard :

- Et pourquoi je n’ai pas le droit au café moi ?

Son père leur jeta un regard faussement furibond :

- Parce que tu vas me dire maintenant que tu préfères le chocolat et les gaufres au café et aux pancakes ? dit-il, tourné vers l’aîné. C’est nouveau ça !

Puis, s’adressant au cadet :

- Quant à toi, tu n’as pas le droit aux excitants pour les…., il consulta rapidement sa montre, seize prochaines heures, donc…

- En quel honneur ? récrimina Charlie.

- En l’honneur d’un vilain choc à la tête ! Alors vous arrêtez tout de suite de râler et vous mangez votre petit déjeuner ! Sinon la prochaine fois vous vous le préparerez vous-même !

Les deux garçons se sourirent : ils n’étaient pas dupes de la fausse colère de leur père. Celui-ci était ravi de les avoir, pour une fois, tous les deux ensemble au petit déjeuner, ce qui n’arrivait que fort rarement. En auraient-ils douté que la preuve leur aurait été apportée par le soin qu’avait mis Alan à préparer pour chacun ce qu’il préférait pour ce repas.

Le silence se fit dans la pièce tandis que chacun engloutissait ce qu’il avait devant lui comme s’il n’avait pas mangé depuis une semaine. Evidemment, le plus rapide à ce jeu-là fut Don qui profita d’un instant d’inattention pour chiper une gaufre à son frère qui protesta bruyamment, obligeant leur père à intervenir en tançant son aîné du rire dans la voix : c’était si bon de les avoir là, tous les deux, se chamaillant comme lorsqu’ils étaient enfants. En songeant que, ce même matin, ils auraient pu être en train de pleurer Charlie, un long frisson le parcourut. Ca ne devait plus arriver, plus jamais ! Il ne supporterait pas de perdre un de ses enfants !

Il s’aperçut soudain que les regards de ses fils étaient dirigés sur lui et il comprit qu’ils savaient ce qui lui était passé dans la tête lorsque, simultanément, les deux frères dirent :

- Je vais bien papa, n’y pense plus.

- Ne t’inquiète pas, je veillerai à ce que ça ne se reproduise pas.

Il se contenta de leur sourire, heureux qu’ils soient capables de se comprendre ainsi, sans se parler, preuve, s’il en était besoin de la complicité et de l’affection qui les unissait, même s’ils avaient parfois du mal à l’exprimer.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 7:07

chouette ces deux dernières suites. Ouf Charly n'as rien, vivement la suite
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 8:15

J'adore cette suite ^^

Surtout la scène où Alan reprend Don: Genre "Je suis encore ton père!" :D

Bref, Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 707141 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 707141


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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 23:15

fanncis a écrit:
chouette ces deux dernières suites. Ouf Charly n'as rien, vivement la suite
Oui, moi je ne suis pas du genre à faire souffrir mes héros durant des jours et des jours... :mangaclind\'oe

Cass Shelly a écrit:
J'adore cette suite Surtout la scène où Alan reprend Don: Genre "Je suis encore ton père!"
Merci...
Il faut bien que le patriarche assume son rôle de temps à autre... et devant lui, l'agent du F.B.I. redevient tout petit... :mangadémoniaqu


Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Signat10Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Cissy_10
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry)
La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 29   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 23:22

CHAPITRE XXIX


Maison des Eppes

- Alors, quelles sont les nouvelles ?

Les deux frères, leur petit déjeuner achevé, s’étaient dirigés vers le salon laissant, comme à leur habitude, le soin à leur père de remettre la cuisine en ordre, ce qui n’avait pas manqué de faire râler le patriarche. Aussitôt assis sur le canapé, Charlie avait attaqué. Don ne se sentait pas très disposé à replonger son jeune frère dans une enquête qui avait failli lui coûter la vie. D’autre part, il avait peur que Charlie culpabilise s’il lui parlait du bilan de l’explosion.

Mais son cadet n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire et Don finit par s’incliner. De toute façon, tôt ou tard, Charlie s’arrangerait pour apprendre ce qui l’intéressait et puis, son aîné savait par expérience que rien ne l’empêcherait de continuer à travailler sur ce cas, quoi qu’il puisse lui dire et quels que soient les risques encourus, maintenant plus que jamais.

- Il y a eu un mort et onze blessés dont un est encore hospitalisé.

- C’est grave ?

- Non, une double fracture du fémur. Il a été opéré dans la nuit. Ca ira.

- Bon…

Charlie se tut, plongé dans ses pensées et Don sut qu’il pensait à Arthur Belenski, son étudiant.

- Tu n’y es pour rien Charlie, lui dit-il en posant une main compatissante sur l’épaule de son cadet.

Celui-ci leva les yeux vers lui, touché que son frère sache lire ainsi dans ses pensées.

- Je sais dit-il.

Il observa encore quelques instants de silence puis se secoua :

- C’aurait pu être pire, ajouta-t-il.

- Tu l’as dit, répondit son frère d’un ton grave. Bien pire.

Charlie fut ému de la souffrance qui perça dans la voix de son aîné sur ces mots, ainsi que du tremblement qu’il sentit dans la main qui était restée sur son épaule. Il comprit combien son frère avait eu peur pour lui et sa main alla se poser sur celle que Don gardait sur son épaule, la serrant dans une pression rassurante.

A nouveau le silence s’appesantit, chacun des frères se plongeant dans ses pensées. Et à nouveau ce fut Charlie qui reprit la parole.

- Bon, et vous avez trouvé quelque chose d’exploitable ?

Don eut une moue découragée :

- Non, tu te doutes bien que ce salopard ne nous a pas laissé une piste.

- C’était à prévoir. Il est vraiment malin. Je me demande comment il a su me trouver.

- S’il rôde autour de nous, comme cela semble être le cas, ça n’a pas dû être très compliqué. En tout cas, désormais tu ne quittes plus la maison sans un garde du corps.

- Don…, commença à protester le mathématicien.

- Non, pas un mot là-dessus, intima son frère. Tu es sous protection : tu vas me donner ton emploi du temps et limiter autant que possible tes déplacements. En fait, je préfèrerais que tu ne sortes pas d’ici, sauf pour te rendre au F.B.I. et uniquement accompagné par des agents.

- Mais…

- Charlie, ce malade a failli te tuer. Si ton étudiant n’avait pas provoqué d’interférences, à l’heure qu’il est…

Don ne put terminer sa phrase mais un long frisson le parcourut.

- Alors je ne te permettrai pas de prendre le moindre risque. Durant la nuit une équipe a pris place autour de la maison. Toi et papa vous êtes désormais sous protection et je veux que tu me promettes de ne pas commettre la moindre imprudence.

- Ecoute, je ne pense pas que…

- Charlie, je veux ta promesse !

Don s’était levé et positionné en face de lui. Il planta son regard dans le sien et Charlie, en voyant l’expression sévère de son aîné comprit qu’il n’aurait pas gain de cause sur ce coup là. Son frère avait eu bien trop peur et rien de ce qu’il pourrait dire ou faire ne le ferait revenir sur sa décision. Et puis il n’avait pas tort : après tout, ce malade pouvait fort bien piéger la maison ou s’en prendre à leur père. Il ne pouvait pas permettre que celui-ci se trouve en danger.

- D’accord, abdiqua-t-il. Tu as ma parole : je supporterai tes anges gardiens le temps qu’il faudra.

- Ton emploi du temps ? exigea Don, pas encore tout à fait convaincu par la reddition de son frère.

- Ce matin je comptais corriger les copies de mon dernier contrôle de 3ème année et cet après-midi j’ai un cours sur les matrices aléatoires.

- Tu peux le remettre ?

- Oui… enfin, non. Mais mon assistant peut s’en charger.

- Parfait ! Du coup tu peux rester à la maison toute la journée ?

- Oui, mais…

- Charlie, il n’y a pas de oui mais. Je ne veux pas que tu sortes sans nécessité, est-ce clair ?

- Bien sûr.

Puis, une idée lui traversant soudain l’esprit il s’exclama :

- Et Amita et Larry ?

- Quoi ?

- Ils pourraient être en danger aussi. Si ton bomber m’a repéré, il peut tout à fait avoir fait le lien avec eux et dans ce cas…

- D’abord ce n’est pas MON bomber, je te ferai remarquer. Ensuite, figure-toi que j’ai déjà pensé à ça. Amita et Larry sont d’ores et déjà sous la protection d’un agent.

- J’aurai dû me douter que tu prendrais tes précautions, dit Charlie en souriant, ressentant une grande fierté d’avoir un frère aussi réactif.

Puis soudain son visage s’assombrit :

- Quoi ? questionna Don, alarmé.

- L’agent qui protège Amita…

- Oui ?

- Dis-moi que ce n’est pas un magnifique mâle qui fait se pâmer toutes les filles !

Don rit, pour la première fois depuis l’explosion, heureux de voir que son petit frère retrouvait son sens de l’humour.

- Ca mon vieux… Il se pourrait bien qu’en effet…

- Don ! Si tu m’as fait ce coup-là, je te tue !

- Sache mon cher petit frère que je ne me laisserai vraisemblablement pas tuer sans me défendre !

- Même pour me faire plaisir ?

- Même pour te faire plaisir. J’ai la faiblesse de tenir à la vie vois-tu.

- Don, qui protège Amita ?

Amusé Don, comprit que, sous la plaisanterie, se dissimulait une vraie préoccupation, sans doute pas que la belle informaticienne puisse tomber sous le charme de son garde du corps, mais plutôt que celui-ci ne soit pas un agent assez chevronné pour qu’elle soit réellement en sécurité.

- C’est Liz qui se charge d’Amita, tu es content ?

- Liz ??? Alors pas de problème, dit Charlie dans un grand sourire.

- Va-t-en savoir… insinua alors Don. Tu sais, Liz a beaucoup de charme.

Charlie le regarda, les yeux ronds, la bouche bée, puis il ramasse le coussin et d’un coup sec, l’envoya pile dans le visage de son frère !

- Agression envers un agent fédéral, tu sais où ça peut mener ?

- M’en fiche ! Fallait pas commencer, répliqua le mathématicien d’un ton enfantin. Comment peux-tu oser insinuer qu’Amita…

- Allez, rassure-toi petit frère. Ton Amita ne risque pas de tomber amoureuse d’un agent du F.B.I., femme ou homme.

- Ah oui ? Et pourquoi en es-tu si sûr ?

- Parce que j’ai cru remarquer qu’elle n’avait d’yeux que pour les professeurs de mathématiques appliquées figure-toi.

- LES professeurs ?

- Et bien disons UN professeur.

- Je préfère ça, soupira Charlie, feignant le soulagement.

- C’est vrai que sinon j’aurai bien tenté ma chance moi…

- Quoi ? Tu … ? Tu ne… ?

Charlie était suffoqué par la dernière réplique de son frère. Puis en regardant celui-ci de plus près, il vit la lueur moqueuse dans les yeux, les lèvres qui tremblaient pour ne pas se distendre dans un sourire ironique.

- Tu vas me le payer ! rugit-il en se ruant sur son aîné qui para l’attaque en riant.

Mais le mathématicien avait oublié qu’il n’était pas vraiment en état de se lancer dans un corps à corps que, de toute façon, même au meilleur de sa forme, il n’avait aucune chance de gagner. Son dos et son coude se rappelèrent douloureusement à son souvenir et un gémissement lui vint aux lèvres qui affola aussitôt son frère :

- Charlie, Charlie ça ne va pas ?

Les deux mains de Don vinrent se poser avec tendresse de chaque côté de ses épaules, le guidant doucement vers le canapé où il le fit asseoir avant de s’agenouiller pour que son visage se trouve à hauteur du sien. Charlie, ému, lut l’inquiétude dans les yeux noisette plongés dans les siens.

- Non, ça va. J’avais oublié qu’il fallait que je mesure mes mouvements pendant quelques jours.

- Tu es sûr ?

- Mais oui, t’inquiète !

- Attends une seconde.

Don s’absenta quelques instants et revint tenant dans ses mains un verre d’eau et un comprimé.

- Tiens, dit-il en tendant les deux à son frère.

- C’est quoi ?

- Les antalgiques que le toubib t’a prescrits.

- Don, je n’ai pas besoin d’antalgiques.

- Oui, et bien moi je dis que si. Alors tu m’avales ça tout de suite.

- Sinon…, dit-il, plus pour faire rager son aîné que parce qu’il ne voulait pas vraiment prendre le comprimé qui ne pouvait que lui faire du bien.

- Sinon j’appelle papa et tu sais ce qui va se passer !

- Non ! Surtout pas !

Il savait que son père n’aurait rien de plus pressé que de l’envoyer se recoucher immédiatement et il était hors de question qu’il passe la journée au lit. Il avait bien trop à faire. Charlie, sous l’œil suspicieux de son frère qui suivait le moindre de ses mouvements, comme s’il craignait que son cadet ne cherche à l’induire en erreur, avala donc le médicament. Il posa le verre et regarda son frère qui ne le quittait pas des yeux.

- Quoi ? Tu veux vérifier que je l’ai bien avalé ? Tu veux peut-être que j’ouvre la bouche pour que tu puisses t’assurer que je ne le cache pas sous ma langue ?

- Ben…

Charlie lui jeta un regard outré : ce n’était pas possible ! Son aîné était pire que son père ! En mode « mère-poule » il était capable de n’importe quoi ! Ne pouvait-il pas lui faire un peu confiance ?

Il allait exploser lorsqu’à nouveau il vit les lèvres de son frères frémir et il comprit, qu’une fois de plus, celui-ci le faisait marcher. Et lui ne marchait pas, il courait ! A croire qu’il avait perdu tout son sens de l’humour dans l’explosion !

- … Disons que pour cette fois-ci je te fais confiance ! acheva Don tandis que Charlie poussait un cri de rage !

- Don, je te déteste !

- Moi aussi petit frère !

- Pourquoi tu me fais ça ?

- Pour me venger !

- Te venger ?

- De tes vilaines petites répliques lorsque j’étais trop fatigué pour me défendre, l’autre soir.

- Ah c’est comme ça ?

- Et oui mon cher petit frère, c’est comme ça.

- Alors crois-moi, tu ne perds rien pour attendre !

- Je t’attends de pied ferme !

Les deux frères se regardèrent, de l’amusement au fond des yeux. Puis, petit à petit, l’amusement laissa place à l’affection et Charlie, bouleversé, vit des larmes humidifier les cils de son frère.

- Don…

Avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, son aîné le prenait contre lui :

- Charlie, ne me fais plus jamais ça, plus jamais !

Il lui rendit son étreinte, heureux de se sentir en sécurité.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 2:44

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On se demande vraiment si ils sont bien adultes ^^ Que j'adore quand ils se chamaillent ;p


-/-

Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

-/-

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 11:09

J'adooooooore ce petit dialogue fraternel!!!

Encore!!! Encore!!!

LA SUITE!!! LA SUITE!!!!
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 30   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 17:45

Merci les filles: mais faire une fic avec seulement un dialogue Don/Charlie... ça finirait pas être lassant non? :mangaclind\'oe Mais puisque vous aimez: en voilà encore un p'tit bout... plus sérieux...

CHAPITRE XXX

Maison des Eppes

Don le lâcha soudain et se détourna quelques instants, comme honteux de s’être laissé aller ainsi à l’attendrissement. Lorsqu’il planta à nouveau son regard dans le sien, il avait retrouvé tout son sang-froid, tout son self-contrôle. Charlie sut alors qu’il avait l’agent spécial Don Eppes en face de lui. D’ailleurs, en eut-il douté que la question que lui posa alors son frère, le lui aurait fait comprendre :

- Alors, qu’est-ce que tu avais à me dire hier soir ? Pourquoi semblais-tu si excité ? Tu as trouvé quelque chose ?

- Oui je…

Charlie chercha autour de lui et soudain, avec désespoir, il se souvint qu’il tenait sa sacoche au moment de l’explosion : bon sang, toutes ses recherches étaient dedans ! Il avait tout perdu ! Le désarroi dut se lire sur son visage car Don s’inquiéta :

- Charlie… Qu’est-ce qui se passe ?

- Ma sacoche, j’avais tous mes résultats dedans et…

- Oh ! si ce n’est que ça !

A ces mots Charlie s’empourpra de colère : comment son frère pouvait-il réagir ainsi ? Comment pouvait-il prendre avec autant de désinvolture la perte de plusieurs heures de travail ? Voire plusieurs jours car il n’y avait pas dans son porte-document que son travail pour le F.B.I., il y avait aussi des préparations de cours, de conférences, des notes pour son travail sur l’émergence cognitive. Mais évidemment, comment Don aurait-il pu prendre conscience de ça ? Pour lui, le travail de son cadet se résumait à aligner quelques chiffres sur un tableau et il ne pouvait pas, à moins qu’il ne veuille pas, prendre conscience du réel travail que cela représentait.

- Comment ça, si ce n’est que cela ? explosa-t-il. Tu sais ce que tu es en train de dire là ? Tu sais combien d’heures il…

Il s’interrompit net, brisé dans son élan alors que son aîné, qui s’était éloigné vers le meuble de l’entrée, revenait vers lui tenant à la main…. sa sacoche !

Il resta muet quelques secondes tandis que, d’un ton ironique, son frère demandait :

- C’est ça que tu cherches ?

Il se leva rapidement et, vint arracher l’objet des mains de son frère, comme s’il craignait que celui-ci ne le jette dans le feu que leur père avait allumé dans le salon, de peur que Charlie ne prenne froid malgré la température estivale qui régnait.

- Où l’as-tu trouvée ? s’enquit-il d’une voix gênée, honteux de son mouvement d’humeur.

- Elle était auprès du corps…

A nouveau Don fut parcouru d’un tremblement au souvenir de ce qu’il avait ressenti alors : cette sacoche auprès de ce corps recouvert d’une bâche. Il avait cru alors que le monde s’arrêtait !

- Don ?

Charlie était près de lui, l’interrogeant du regard, inquiet soudain de l’expression qu’il lisait sur le regard de son frère, faite de peur et d’égarement, comme s’il ne savait plus vraiment où il se trouvait. En s’entendant ainsi interpeller, Don revint au présent et passa une main tremblante sur son visage.

- Tu vas bien ? s’inquiétait son cadet.

- Oui… C’est juste que…

- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Il regarda son frère bien en face : devait-il lui avouer ce qui lui était passé par la tête à ce moment-là ? Il était tellement mal à l’aise avec tout ce qui touchait de près ou de loin aux sentiments !

- C’est juste que… Quand j’ai vu ta sacoche auprès de cette bâche sous laquelle gisait un corps, tu comprends, j’ai cru que…

- Oh Don ! murmura Charlie, comprenant soudain où son aîné voulait en venir et mesurant le traumatisme qu’il avait dû ressentir alors.

- Je ne pourrai pas te perdre Charlie, je ne le pourrai pas ! hoqueta alors Don en se détournant de nouveau pour cacher son émotion.

Cette fois-ci, ce fut le cadet qui s’approcha pour l’enlacer tendrement : même si les câlins n’étaient pas particulièrement dans leur nature, il sentait que c’était le meilleur moyen de rassurer son frère.

- Tu ne me perdras pas Donnie. Je serai toujours près de toi.

Il sentit son frère enfouir son visage au creux de son épaule tandis qu’il lui rendait son étreinte et il réprima un gémissement en se retrouvant serré entre les bras musclés de son aîné. Il caressa doucement le dos de celui-ci pour le réconforter, ému aux larmes de le sentir tellement bouleversé, lui qui faisait toujours tout pour cacher ses émotions. Après quelques secondes, Don le repoussa, renifla de manière fort peu élégante et poussa un profond soupir : Charlie comprit qu’il cherchait à reprendre le contrôle et il s’éloigna de lui pour ne pas le gêner.

- Au fait Donnie, attaqua-t-il en appuyant délibérément sur le surnom.

- Ne m’appelle pas Donnie !

La réplique qu’il attendait ne se fit pas attendre et il sourit : c’était exactement ce qu’il cherchait, replonger son frère dans leur train-train quotidien pour distraire son esprit de la peur qu’il avait ressentie.

- D’accord… Donnie !

La vieille plaisanterie atteignit à nouveau son but et son frère éclata d’un rire bref en lui donnant une tape derrière la tête :

- Hé doucement ! Tu oublie que je viens d’avoir une commotion !

- Bah ! Avec le nombre de neurones que tu as, quelques-uns de plus ou de moins de changeront pas grand-chose.

- Ca c’est toi qui le dis !

*****

- Bon, c’est pas tout ça !

Don avait maintenant surmonté son moment de faiblesse et il revenait à l’essentiel.

- Maintenant que tu as récupéré ta sacro-sainte sacoche, tu vas peut-être enfin me dire ce que tu as découvert !

- Oui. Ben tu sais, j’aurais fort bien pu te le dire sans avoir ma sacoche. Je suis tout de même capable de me souvenir des conclusions auxquelles je suis arrivé sans avoir besoin de relire mes travaux tout de même !

- Charlie…

La voix de Don était chargée de menaces, mais son frère n’en avait cure.

- En fait les recherches en elles-mêmes n’ont vraiment de valeur que pour quelqu’un qui peut les comprendre, continuait-il. Et, sans vouloir te vexer, je ne suis pas certain que tu y comprendrais quoi que ce soit. Mais c’est toujours utile de les avoir, surtout si on s’aperçoit qu’on a fait fausse route. Ainsi on peut tenter de trouver l’erreur à partir de…

- CHARLIE !!! explosa Don, partagé entre l’agacement et le rire, conscient que son frère en rajoutait sciemment.

- D’accord. Je crois avoir compris le mobile de ton bomber.

- QUOI ???? Attends, tu es sérieux là ?

- M’as-tu déjà vu ne pas l’être ? s’indigna Charlie.

- Tu me permets de jouer mon joker ? plaisanta Don. Bon allez, dis-moi, vite ! C’est quoi son mobile ? La vengeance ? La folie ? La recherche de la célébrité ?

- Rien de tout cela mon cher frère.

- Charlie bon sang ! Accouche !

Le mathématicien sourit : allons, il avait assez fait lanterner son aîné, se vengeant ainsi de ses petites réflexions précédentes.

- C’est un mobile vieux comme le monde : l’appât du gain !

- Quoi ? Mais de quoi tu parles Charlie ?

- J’ai découvert que ton bomber avait soutiré de l’argent à au moins une des trois victimes de chaque série d’attentats.

- Mais… on l’aurait vu… Tu es sûr de toi ?

- Parfaitement sûr. Tiens regarde.

Charlie fouilla dans sa sacoche et en sortit une liasse de papiers qu’il avait imprimé la veille au soir.

- Là, je suis tombé là-dessus hier soir : un virement de 250 000 $ de Benjamin Alscot vers un compte crypté le soir même de l’explosion.

- Mais enfin, David a contrôlé ses comptes, il n’a rien vu.

- Evidemment parce que le virement a eu lieu plusieurs heures plus tard.

- Mais ça n’a peut-être rien à voir Charlie. Benjamin Alscot possède plusieurs agences dans le pays, il a peut-être fait un virement !

- Tu te doutes bien que j’ai vérifié ! s’indigna Charlie, vexé que son frère le croit si peu professionnel. J’ai consulté les comptes des autres victimes. A chaque fois une ou deux ont effectué un virement important sur un compte off-shore quelques heures après l’explosion. Tiens regarde…

Les deux frères se plongèrent dans l’étude des feuillets et Charlie entourait à chaque fois les lignes concernées.

- Bon sang, Charlie ! dit Don lorsqu’ils en eurent fini. Tu te rends comptes de ce que ça signifie ?

- Ben… que ton poseur de bombe n’est qu’un vulgaire maître chanteur non ?

- Oui. Et ça c’est un point important. Jusqu’à présent nous cherchions un point commun entre les victimes sans pouvoir le déceler. Et pour cause ! Avec ça, on va pouvoir avancer autrement… Charlie !

Le mathématicien rougit de joie au son de la voix à la fois ravie et pleine d’admiration de son frère. Ca le payait de ses effort plus que tout autre chose au monde.

- Encore une chose, ajouta-t-il.

- Quoi ?

- Il n’y a pas eu de virement lors des trois premières explosions, ce qui confirme ma thèse d’un second bomber prenant le relais à Washington où, pour la première fois, il y a eu extorsion de fonds.

- Mmm ! opina Don qui restait les yeux rivés sur les relevés annotés.

- Tu crois que tu pourrais identifier les comptes ? demanda-t-il soudain.

- Pfff ! C’est un travail titanesque ! Il y a au moins trois comptes différents dans trois banques off-shore différentes et transitant par un nombre incalculable de relais. Ton bomber n’est pas un amateur…

- C’est impossible alors ? s’enquit Don, sachant qu’il venait de prononcer le mot magique.

- Rien n’est impossible, tu devrais le savoir, répliqua alors son frère. Mais ça va être un travail de longue haleine. J’aurais besoin d’Amita sur ce coup-là.

- Appelle-là !

- Pas avant midi. Elle a cours toute la matinée. Je ne peux pas la déranger.

- Bon… Mais vous vous y mettez aussitôt que possible d’ac ?

- Oui, esclavagiste ! maugréa Charlie, heureux de voir que son frère semblait soudain soulagé d’un poids, à l’idée que son enquête repartait enfin.

- Il y a juste une chose que je ne comprends pas, reprit-il.

- Quoi ?

- Et bien, à part Alscot, toutes les victimes ayant versé de l’argent sont mortes…

- C’est logique, répliqua Don. Ce type est trop intelligent pour prendre le risque d’être dénoncé. Il fait vraisemblablement chanter les victimes en leur prouvant qu’il est l’auteur des explosions précédentes et, une fois qu’elles ont payé, il les assassine à leur tour pour éviter qu’elles puissent aller porter plainte.

- C’est horrible, s’indigna Charlie. Ce type est vraiment un monstre.

- Oui, un véritable monstre. Mais aussi quelqu’un de très malin et qui ne prend aucun risque comme le démontre la mort de quatre témoins potentiels. Ce qui me ramène à ma préoccupation première.

- Laquelle ?

- Comment ce type fait-il pour se tenir au courant des progrès de l’enquête ? Comment identifie-t-il les témoins possibles ? Comment fait-il pour ne pas éveiller la suspicion de la police ?

- C’est vraisemblablement quelqu’un qu’on ne s’étonne pas de voir autour des enquêteurs : journaliste, technicien, avocat… Il connaît le système donc c’est quelqu’un d’instruit. Et sa couverture est indétectable.

- Tu pourrai cerner son profil ? Je veux dire, nous donner la probabilité qu’il soit dans telle ou telle branche ?

- Don… Je ne peux pas tout faire !

- Non, bien sûr… Mais ça pourrait nous faire avancer.

- Je sais. Je crois même que ce serait plus utile que de trouver où va le compte parce que je doute qu’on puisse remonter jusqu’au coupable par ce biais. Ce type est trop malin pour se faire prendre ainsi.

- D’accord. Alors tu planches sur ce versant. Moi je vais demander qu’on lance une recherche sur toutes les personnes qui se sont intéressées ou qui ont été mêlées de près ou de loin à cette enquête depuis le début. Et je verrai bien si certains noms se recoupent.

- Et si c’est le cas, communique-les moi. Je pourrai ainsi affiner mon analyse.

- O.K. Merci petit frère. Tu as vraiment fait un super boulot. Je crois que si on arrête notre type, ce sera grâce à toi. Je file au bureau. Tu me promets de ne pas bouger sans m’en avertir ?

- Mais oui maman, répondit son frère avec un haussement d’épaules et un sourire résigné.

*****

Au moment où son frère s’apprêtait à sortir, il hésita un moment puis, s’approchant de lui, il lui lança :

- Don…

- Quoi ?

- Est-ce que tu as pensé à la probabilité que…

- Que quoi ?

- Et bien que, pour être ainsi au courant du développement de l’enquête, ton bomber soit…

Il s’arrêta, inquiet de la réaction que pourrait avoir son frère en entendant ce soupçon qui lui était venu en énumérant les professions possibles permettant d’avoir un lien direct avec le dossier et qui lui paraissait si monstrueuse qu’il n’osait la formuler à voix haute.

Mais Don avait compris parce qu’il y avait pensé aussi, et ce fut lui qui termina la phrase :

- … un agent ?

- Oui.

Charlie avait juste murmuré le mot, à la fois honteux de cette pensée et immensément soulagé que son frère aussi ait envisagé cette possibilité.

- Figure-toi que je ne cesse d’y penser, et que ça me hante !

La souffrance qui perçait dans le ton de son aîné lui serra le cœur. Il comprenait ce que celui-ci ressentait à l’idée qu’un de ses collègues puisse tremper dans cette abomination.

- Un simple calcul de probabilités nous permettra assez vite d’y voir plus clair, lui dit-il alors.

Don hocha la tête puis un sourire éclaira son visage tandis qu’il ironisait :

- « Simple » ?

Charlie eut une grimace expressive :

- Oui, enfin, façon de parler ! Mais je devrais pouvoir resserrer assez vite autour d’une théorie valide.

- D’accord frangin. Fais au mieux.

Charlie se contenta de hocher la tête et Don sortit. Alors qu’il se dirigeait vers le garage, il entendit la porte s’ouvrir de nouveau et il se retourna. Son frère passa la tête dans l’entrebâillement et l’interpella :

- Ah ! Et… Charlie…

- Quoi ?

- N’oublie pas que tu as été secoué hier. Alors tâche aussi de te reposer ! Promis ?

- Promis ! dit-il, touché que son frère se préoccupe encore de sa santé et ne veuille pas qu’il en fasse trop, même pour lui apporter enfin des réponses, alors qu’il y avait tant à faire sur cette enquête et que la possibilité qu’un agent soit impliqué devait effectivement le tourmenter.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 18:10

Non ça ne sera pas lassant - du moins pas en ce qui me concerne - parce que du moment que c'est toi qui écris, ce n'est jamais lassant ;p

Et en plus, j'avoue que quand je lis ce genre de passage, je me retrouve un peu - beaucoup - à leur place avec soit ma soeur ou mon frère donc...

Bref, j'en demande encore Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 589426 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 589426 ( bien que je reste sur mon idée comme quoi Mike est le bomber O.o )


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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 18:14

Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 525290 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 525290 Niu!!! J'adoooore, j'adooore!!! et j'adoooree!!!

J'aimerais tout pleins d'histoire où Don s'inquiéterait de la sorte envers son petit Charlinou.^^

La suite ma nonna!!!
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fanncis
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 22:35

ah l'amour fraternelle comme c'est beau...j'ai adoré cette suite et vivement la suivant.
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 31   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 21:08

Merci les filles... la suite...

CHAPITRE XXXI

Rues de Los Angeles

Don roulait lentement vers le bureau, réfléchissant profondément à la tournure que prenait cette enquête : une tournure qu’il n’aimait pas, mais alors pas du tout. C’est à ce moment-là que son téléphone sonna :

- Eppes ?

- Don…

La voix contrainte de David lui fit immédiatement comprendre qu’il n’allait pas apprécier ce que celui-ci allait lui dire.

- Benjamin Alscot est mort !

- Quoi ? Mais comment ?

- Une bombe dans sa voiture !

- Enfin, il n’était pas sous surveillance ?

- Si, mais lorsqu’il s’en est aperçu il a porté plainte auprès du procureur afin de faire lever la protection.

- Et tu n’as pas cru bon de m’en avertir ?

- Don… Tu n’aurais rien pu faire d’autre qu’obtempérer à l’ordre direct qui nous a été donné. Tu avais besoin de repos après ce qui s’était passé et…

- Et qui a pris cette décision ?

- Moi !

La voix de Mike intervenant dans la conversation ne le surprit pas outre mesure. Il se doutait déjà qu’aucun de ses subordonnés n’aurait pris cette initiative sans lui en parler.

- Tu as eu tort Mike, j’aurais peut-être pu convaincre cet homme.

- Tu n’aurais rien pu faire d’autre que ce que j’ai tenté Don. Ou alors tu n’as pas confiance en moi ?

- Bien sûr que si et tu le sais très bien.

- Je suis allé le trouver, je lui ai expliqué qu’il était peut-être en danger. Il n’a rien voulu savoir. Et lorsque l’injonction nous a été délivrée, il n’y avait rien d’autre à faire qu’à obéir.

- J’aurais pu essayer de biaiser, le faire protéger à distance, malgré lui.

- Don, ce type est trop fort pour se laisser prendre ainsi au piège. S’il voulait que Benjamin Alscot meure, il se serait arrangé pour l’atteindre, tôt ou tard et sans se soucier du nombre de morts qu’il aurait pu faire au passage.

Don rumina quelques instants ces paroles pleins de bon sens.

- Oui, tu as raison. Bon, écoute, Charlie a eu une idée…

- Oui, laquelle ?

- Je t’en parlerai chez Alscot, rejoins-moi là-bas.

- Quoi ? Mais que veux-tu faire là-bas ?

- Je t’expliquerai. David, tu t’arranges pour m’obtenir un mandat de perquisition de son domicile.

- Pour quel motif ?

- Celui que tu veux : obstruction à la justice, dissimulation de preuves, idiotie congénitale si tu veux mais j’ai besoin de ce mandat ! rugit Don qui commençait à perdre patience.

Les morts s’accumulaient sans qu’il puisse rien faire pour arrêter le maniaque et il commençait sérieusement à s’énerver de cet état de choses. Charlie venait de lui donner, peut-être, une prise intéressante et il n’allait pas la lâcher comme ça.

- O.K. boss, dit David. Tu auras ton mandat.

- Mike, tu me rejoins chez Alscot ?

- J’y serai avant toi ! Mais j’aimerais bien savoir ce qu’on cherche tout de même.

- Je te le dirai sur place. Allez, au boulot les gars ! On doit absolument coincer ce malade.

Il raccrocha et continua sa route. Mais il ne prêtait pas réellement attention au trajet. Son visage restait tourmenté et il se mordait machinalement la lèvre. Les pensées qui lui traversaient la tête à ce moment là n’avait pas l’air de lui être agréables, loin de là.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 21:12

une suite pleine de suspens...

J'ai vraiment hâte de lire la suite, même si je la connais déjà.^^ Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 4 871632
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